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À partir du 9 octobre, la ville de Paris sera désormais soumise au couvre-feu, de 22 heures à 6 heures du matin. Une mesure mise en place après plusieurs semaines de mobilisation et de contestation de la population parisienne. Les syndicats de police réclament des renforts et une plus grande présence des forces de l’ordre dans la capitale pour faire face à la violence et à l’insécurité. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a approuvé cette mesure qui devrait durer jusqu’au 31 décembre.
Qu’est-ce que le couvre-feu ?
À partir de vendredi 10 octobre, la mairie de Paris va instaurer un couvre-feu entre 22 heures et 6 heures, à l’occasion du 14 juillet, jour de célébration des 247 ans de la fête nationale. En clair, il sera impossible de rentrer à Paris après 21 heures, sauf pour motifs impérieux (travail, courses alimentaires ou déplacements pour raison de santé). Si vous vous rendez dans un autre département d’Île-de-France, sachez que le couvre-feu s’applique également à ses communes limitrophes à l’exception de la petite couronne, qui bénéficie d’un régime dérogatoire pour ses habitants à partir de 22 heures dans la soirée.
Cette mesure est la conséquence d’une mobilisation de la population parisienne, notamment sur les réseaux sociaux, à l’approche des fêtes de fin d’année. La maire de Paris a approuvé la décision de mettre en place ce couvre-feu à partir du 10 octobre, sur les 1 450 communes d’Île-de-France, en application des mesures déjà prises depuis le 27 septembre. La préfecture de police a également approuvé ce dispositif, mais a précisé qu’il serait mis en place « pour une durée d’au moins 4 semaines ».
Des restrictions de déplacement sont prévues dans ce contexte : si vous sortez de Paris pour vous rendre dans un département d’Île-de-France, vous devez obligatoirement remplir une attestation et la présenter aux forces de l’ordre. Il est également recommandé d’éviter de vous déplacer dans le département de résidence ou dans une commune limitrophe où le couvre-feu est en vigueur. Il s’agit, par exemple, d’éviter de vous rendre dans le Val-de-Marne ou en Seine-Saint-Denis en cette période de fête de fin d’année.
Un dispositif similaire a déjà été mis en place dans les Alpes-Maritimes, en Isère, en Savoie et en Seine-et-Marne, pour faire face à des violences dans les centres commerciaux des 1er et 2e arrondissements de Paris et dans l’agglomération parisienne et les communes limitrophes. Ces mesures ont pris fin vendredi 20 décembre 2020.
La capitale et le Val-de-Marne ont été les premiers à instaurer un couvre-feu
Depuis vendredi 10 octobre, les communes de Paris et du Val-de-Marne sont soumises au couvre-feu à partir de 21 heures. Les villes d’Aix-Marseille et de Montpellier ont instauré un couvre-feu dans la nuit du 26 au 27 octobre, ainsi que la région Grand-Est. En Île-de-France, les communes de Paris et du Val-de-Marne sont concernées, de même que les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Les autres départements de la petite couronne de la région parisienne ne sont pas concernés par cette mesure.
Selon la préfecture de police, il s’agit de répondre à « une augmentation du taux de circulation du virus » dans les transports en commun. Le virus est « porteur de plusieurs souches » et il est « très difficile de le détecter » en milieu urbain, « avec une densité des points de contact élevée » où le virus circule encore plus que sur les axes routiers, comme le recommande l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
L’impact du couvre-feu
La mesure de couvre-feu est-elle efficace pour endiguer la propagation du coronavirus ? Cette mesure a-t-elle un impact sur la circulation du virus dans les transports en commun ? À ce stade, il est difficile de répondre à cette question. Néanmoins, les chiffres de la préfecture de police montrent que la circulation du virus reste forte dans la capitale, comme dans toute l’Ile-de-France. En parallèle, il est très compliqué de quantifier le nombre de personnes infectées par le coronavirus dans les transports en commun, du fait de la faible densité de population et des flux de personnes.
C’est pour cette raison que les autorités sanitaires ont mis en place un système de dépistage systématique du Covid-19 dans les transports en commun. Le 27 octobre, 35 000 passagers du RER A et du RER B ont ainsi été dépistés, soit un taux d’occupation des trains de plus de 70 %, avec une densité des personnes infectées supérieure à 100 % dans 10 % des cas. Le 28 octobre, 10 000 personnes ont également été testées.
Selon le Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), le taux de circulation du virus est « à peu près stable » dans les transports en commun, et il est inférieur à celui du reste de la région parisienne. Il est encore trop tôt pour savoir si le couvre-feu à Paris et dans le Val-de-Marne a un impact sur la circulation du virus.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a approuvé la décision de mettre en place ce couvre-feu à partir du 10 octobre, sur les 1 450 communes d’Île-de-France, en application des mesures déjà prises depuis le 27 septembre.
Les autres mesures prises dans les transports en commun
Les autorités sanitaires rappellent que les mesures de confinement dans les transports en commun restent valables et recommandent de continuer à suivre les mesures barrières : se laver régulièrement les mains et porter un masque lorsqu’on ne peut pas respecter la distanciation sociale.
Ces mesures permettent de limiter la propagation du virus dans les transports en commun, car la densité des personnes infectées est faible. En revanche, les voyageurs ne doivent pas sortir de leur lieu de résidence et rester en « isolement de 7 jours. » Le 27 octobre, le STIF a annoncé que les passagers des transports franciliens étaient priés de prendre des mesures « barrières » lors de leur trajet, en cas de déplacement vers une autre région, et de respecter les règles de « distanciation sociale ».
En parallèle, le préfet du Val-de-Marne a annoncé le renforcement des contrôles dans les transports publics pour vérifier le respect de la distanciation sociale. Cette mesure a été mise en place dans les transports en commun, dans les gares et aux abords des gares et arrêts des bus et des tramways. Le 27 octobre, un total de 4 000 policiers et gendarmes ont été déployés pour contrôler la distanciation physique.
La Ville de Paris a déjà instauré un couvre-feu
La maire de Paris, Anne Hidalgo, avait déjà mis en place un couvre-feu à Paris, le 24 septembre, pendant quinze jours. Il concernait les habitants de la petite couronne et les personnes qui se trouvaient dans les départements de la petite couronne. À partir du 31 octobre, le couvre-feu a été étendu à tout le département de Paris. Cette mesure a été mise en place en application des mesures de restrictions de déplacement déjà prises depuis le 27 septembre.
Pour rappel, il est interdit de se rendre dans les 10 départements touchés par une forte circulation du virus, dans les 24 heures précédentes, sauf motif impérieux (travail, soins ou examens médicaux). Les départements concernés sont les suivants : le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l’Oise, l’Aisne, les Ardennes, la Marne, la Haute-Marne, la Meuse, les Vosges, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, la Haute-Côte-d’Or, la Côte-d’Or, la Nièvre et la Saône-et-Loire. Il est également interdit de se rendre dans les 26 départements qui comptent plus de 20 000 cas de coronavirus positifs au cours des 7 derniers jours.
À partir du 31 octobre, le couvre-feu s’appliquera à tout le département de Paris, ainsi que dans les 26 départements qui comptent plus de 20 000 cas de coronavirus en France depuis sept jours. Les résidents parisiens ne sont plus autorisés à sortir de leur département jusqu’à 21 heures.
Le couvre-feu peut-il durer ?
Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, « le couvre-feu peut durer » car « l’épidémie continue à se développer ». Le ministre a précisé qu’il s’agit d’un « dispositif temporaire » qui « va durer » jusqu’à fin 2020. Il sera ensuite enlevé pour être remplacé par le confinement.
Selon les autorités sanitaires, ce couvre-feu « ne va pas durer indéfiniment ». Les mesures de prévention du virus sont toujours d’actualité. Le ministre de la Santé a également ajouté que la circulation du virus se poursuit dans les 26 départements où le couvre-feu est en vigueur. Il est donc toujours déconseillé de sortir de chez soi.